émission La suite des idées, samedi 16 novembre 2019
photo d'Alain Borer, ami, poète, auteur du livre remarquable «Villeglé l’anarchiviste» (publié aux éditions Gallimard), en dialogue.
Sociologue et artiste à la fois, Hervé Fischer propose une très ambitieuse socio-histoire des couleurs en Occident, des pigments préhistoriques au fauvisme digital. Il est rejoint en seconde partie par le poète Alain Borer, qui publie un livre hommage à Jacques Villéglé.
En ouverture de l’extraordinaire exposition Christian Boltanski qui vient d’ouvrir au Centre Pompidou, un court métrage de 1969, montre un homme au plus mal, assis contre un mur, toussant, expectorant, crachant un liquide rouge – geste aussi explicite que fort, indiquant une intention d’en finir avec la peinture. Ce rouge est presque la seule couleur d’une exposition, d’une œuvre, qui sitôt passées les toiles des premières années, plonge dans le noir, l’anthracite, le blanc, l’ombre et les lumières. Avant que le bleu du ciel apparaisse enfin, dans les toutes dernières pièces, celles du bout du monde, le ciel bleu de Patagonie. Entre le néon rouge Départ installé à l’entrée de l’exposition et le néon bleu Arrivée qui marque la fin du parcours, les couleurs auront été comme éteintes. De couleurs et d'art, il sera question aujourd’hui à La Suite dans les Idées, avec un sociologue-artiste ou un artiste-sociologue, Hervé Fischer, qui publie un essai de socio-histoire, Les Couleurs de l'Occident. Il sera rejoint en seconde partie par le poète Alain Borer, qui consacre un livre en écho au travail du peintre Jacques Villéglé.
